Partant de l’influence de la photographie victorienne de Julia Margaret Cameron, de la photographie et du cinéma d’avant-garde des années 1920 et de la production photographique de Virginia Woolf elle-même (albums de Monk’s House), cette étude pose l’hypothèse que l’écriture de Virginia Woolf s’en inspire pour devenir à la fois photographique et cinématographique, photo-cinématographique. Explorant le texte comme dispositif complexe, l’auteure analyse la plasticité de sa prose à travers ses motifs et ses stratégies de représentation afin de mettre en lumière dans quelle mesure photographie et cinéma forment et reforment le texte woolfien, dans ses modalités formelles et esthétiques, ainsi que dans sa dimension éthique et politique.